Cyber FemDom Diaries
Chapitre 3
Pendant un temps, ma relation avec Fred se limita à nos séances hebdomadaires, tous les mercredis à 18H00. Chaque mercredi matin, en me réveillant, la perspective de ce rendez-vous rendait ma journée beaucoup plus sympa. Un rituel s’était imposé. Dès que j’arrivais chez lui, il devait me rendre hommage à poil en se tenant à genoux sur une table basse. Cette position mettait son sexe à bonne hauteur pour être facilement accessible avec mes doigts. L’offrande destinée à la Déesse que je suis, devait être pliée et coincée dans l’anneau de la cage, juste derrière le cadenas et l’enveloppe cachetée contenant la clé d’urgence devait être posée à côté de lui. J’y jetais un rapide coup d’œil pour vérifier qu’elle n’avait pas été ouverte. Cette situation, très excitante pour moi, l’était sûrement aussi pour lui. Il bandait très fort dans son carcan métallique. J’adorais le spectacle de cette bite torturée, boudinée derrière les barreaux de la cage. Je prenais mon temps, glissant mes ongles sur ces bouts d’épiderme qui dépassaient de façon grotesque, sur ce gland qui n’en pouvait plus de gonfler en spasmes incontrôlés. Fred se tenait droit, sans bouger. Sa respiration trahissait ce mélange de plaisir et de douleur propre au SM. Cela faisait au moins une semaine qu’il n’avait pas jouis. Je dis au moins, parce qu’il arrivait qu’une séance puisse être exemptée d’orgasme. Si je commençais à lui titiller les tétons, il gémissait doucement, m’indiquant ainsi qu’il était proche de la jouissance. Je devais alors arrêter mes attouchements, le laisser souffler une minute pendant laquelle j’agitais sous son nez la fameuse clé, signe de l’imminente libération de ses attributs virils.
Ensuite la séance se poursuivait d’une façon plus traditionnelle, et selon mon humeur. Mais comme Fred m’avoua être un grand amateur de cunnilingus, je ne me gênais pas pour en profiter. La plupart du temps, sauf si la pièce est dans une pénombre suffisante, je bande les yeux des soumis ou leur enfile une cagoule avant de m’assoir sur leur tête. Je n’aime pas trop l’idée qu’ils puissent reluquer ma fente et mon trou de balle de si près. Et puis, la suppression de la vue, que je complète parfois avec des bouchons d’oreilles, augmente le sentiment de dépendance que ressent le sujet tout en lui permettant de se concentrer d’autant plus sur les sensations prodiguées à son épiderme. Fred n’échappait pas à cette règle et gardait en fait le bandeau pendant le reste de la session. Il était plutôt doué dans l’art subtil du léchage de moules. Surtout après l’avoir un peu dressé sur les pratiques que j’apprécie en particulier. Comme il a un nez un peu long, j’adorais l’utiliser pour frotter ma fente dessus en de lascifs va-et-vient. Les bons jours, je pouvais me payer deux orgasmes successifs.
Allongé à plat dos sur la table basse, les membres attachés aux pieds du meuble, Fred devait ainsi subir les assauts de mon sadisme pervers. C’est vrai que j’adore voir les réactions de mes sujets à mes petites tortures. Surtout quand ils sont plutôt beaux, avec plus de muscles que de graisses ! Avec Fred, je prends mon pied à triturer ses tétons et sa virilité. Progressivement, j’alterne les caresses et les tortures de plus en plus fortes, en pinçant, tirant, tordant, frappant ou piquant ces zones bien sensibles et érogènes. Fred n’est pas très maso. J’atteins assez vite la limite où ça fait vraiment mal. Je suis quand même là pour satisfaire les pulsions sexuelles de mes clients. Leurs limites, je ne peux les dépasser que s’ils ont atteint ce qu’on appelle le « sub space ». Une sorte d’état de conscience altérée.
Puis je le fais se relever et il doit se positionner au milieu du salon, debout, les mains sur la nuque et les jambes écartées. Toujours aveuglé par le bandeau, je le laisse mijoter quelques minutes ainsi. Il ne sait pas où je suis, ce que je suis en train de faire ou de préparer. Il sait cependant qu’il va sans doute être fouetté, mais ne sait ni où, ni avec quoi. A moins que je ne décide de lui poser quelques dizaines de pinces un peu partout sur le corps. Pour attiser ce moment, je peux tourner autour de lui en le caressant avec le bout de la cravache tout en le menaçant en paroles des supplices qu’il mérite peut-être. J’ai remarqué que cette période d’attente, essentiellement intellectuelle, avait souvent pour effet de redonner de la vigueur à des bites qui tendaient à se ramollir en milieu de séance. C’était le cas de Fred. Après quelques menaces et humiliations, il bandait à nouveau comme un pendu ! S’il fallait encore le prouver, cela démontre, sans controverse possible, que le cerveau et le gland forment finalement qu’un seul organe !
Finalement, quand ses fesses étaient devenues bien rouges et cuisantes, je lui retirais le bandeau et lui ordonnais de retourner se mettre à genoux sur la table. Là, je lui donnais le top départ de sa masturbation hebdomadaire. Au début, je lui laissais 60 secondes pour jouir. Mais, pour pimenter un peu le jeu, je réduisais chaque semaine ce délai de 5 secondes. Dans tous les cas, s’il n’avait pas jouis dans le temps imparti, c’était tant pis pour lui ! Peut-être réussirait-il à vider ses couilles à la séance suivante. Magnanime, quand cela arrivait, j’ajoutais 5 secondes la semaine d’après.
Après quoi, qu’il ait craché la purée ou pas, j’allais m’assoir à son bar et il s’activait à me préparer un bel apéro.
J’aimais beaucoup ce moment où nous reprenions nos identités sociales normales. C’est au cours de ces intermèdes que j’appris à connaître et apprécier Fred. Il me raconta comment il en était venu à s’infliger le port de la cage de chasteté. Selon lui, cet organe était une véritable plaie, pour lui, comme pour l’humanité. Bien sûr, je partageais totalement ses idées quand il cita Sophocle disant que « posséder un pénis revient à être enchaîné à un fou ».
Son grand fantasme était l’émasculation. Subir l’ablation totale de son sexe. Non pas qu’il souhaitait être une femme, mais simplement être un homme sans rien entre les jambes. Ne plus être à la merci de cette « autre tête », comme s’il parlait d’une créature propre, indépendante et à l’intelligence distincte de l’homme sur lequel il est accroché.
A défaut de subir une opération castratrice, la cage représentait un moyen d’approcher ce but. Ce dont je doute encore aujourd’hui. Là, je trouvais son discours plutôt hypocrite. Pour qu’elle eût l’effet qu’il prétendait chercher, il aurait fallu que la cage bloque toute production de sperme, d’hormones et inhibe toute libido et autre pulsion sexuelle. Or, ce n’était pas le cas. La cage ne l’empêchait pas de bander et, malgré l’inconfort ou même les douleurs qu’elle pouvait générer, il en éprouvait tout de même un plaisir certain.
En réponse à mes questions, il me racontait ce qu’entrainait, en pratique et au quotidien, le port de cette prison à queue. Sa présence était totalement discrète. Personne n’aurait pu deviner ce qui se cachait dans le slip de Fred. Il aurait fallu un sacré concours de circonstance pour qu’un tiers sente quelque chose de dur à cet endroit. Les principales contraintes étaient le maintien de la zone bien épilée, une hygiène un peu compliquée à assurer et l’obligation de pisser assis comme une femme. Sinon, Fred prétendait qu’elle se faisait oublier pendant la journée. Il s’était vite habitué à sa présence au point que s’il devait s’en démunir une journée pour une raison quelconque, il en éprouvait un réel manque. Malgré tout, c’était surtout la nuit qu’elle pouvait créer un inconfort. Bander derrière les barreaux peut devenir très douloureux. Fred appréhendait les érections nocturnes qui le réveillaient systématiquement, surtout au début. Mais il considérait cette épreuve comme indispensable dans sa quête à mater définitivement les velléités d’indépendance de cet organe. Il prétendait que les hommes faisaient preuve d’une indulgence coupable à l’encontre de leur pénis. Comment pouvait-on accepter qu’une telle partie de son propre corps puisse à ce point faire preuve d’une telle arrogance. Fred m’avait même montré un charmant texte du génial Léonard de Vinci qui avait aussi à se plaindre de son membre viril :
« [Le pénis] entretient des rapports avec l’intelligence humaine et fait parfois preuve d’une intelligence qui lui est propre ; lorsqu’un homme a besoin de le voir stimulé, il reste inerte et n’en fait qu’à sa tête ; mais d’autres fois il se meut de lui-même sans que son maître lui en ait donné l’autorisation ou même y ait songé. Que l’on soit éveillé ou endormi, il fait ce qui lui plaît ; souvent, l’homme est endormi tandis qu’il est éveillé ; souvent, l’homme est éveillé mais lui endormi ; ou l’homme voudrait qu’il se mette en action, mais il refuse ; et parfois il a besoin d’action alors que l’homme le lui interdit. C’est pourquoi il nous semble souvent que cette créature possède une vie propre et une intelligence distincte de celles de l’homme. »
On pouvait aussi aborder d’autres sujets que celui de sa cage de chasteté ! C’est ainsi qu’il évoquait ses activités professionnelles. Comme il était informaticien, je lui avouais mes difficultés à intégrer mon métier aux nouvelles technologies. Evidemment, comme je m’y attendais, il ne lui fallut pas plus d’une seconde pour qu’il réagisse à ma détresse numérique !
C’est ainsi qu’il me proposa d’y réfléchir et m’assura qu’il lui serait facile de me fabriquer un site Internet.
Avant que mon verre ne soit vide, je reprenais brutalement mon rôle de dominatrice.
Je lui laissais 5 minutes pour se remettre en cage, y compris les soins qu’il devait se prodiguer avant : un bon nettoyage en profondeur, suivi d’un rasage de près et pour finir, juste avant de replacer l’oiseau dans sa cage, l’application d’une crème hydratante.
Alors seulement notre rendez-vous s’achevait comme il avait commencé. A genoux sur la table basse. Je m’approchais, faisais mine de vérifier que tout le paquet était bien entravé et refermais enfin le cadenas. Je me penchais à son oreille, lui murmurais un « A mercredi prochain » suivi d’un chaste bisou sur la joue et je quittais l’appartement.