Cyber FemDom Diaries
Chapitre 1
Y a quelques images qui marquent une vie. Si je dois évoquer mes 18 ans, aussitôt ressurgit à mon esprit cette situation : un samedi après midi, dans ma chambre. Mes parents sont absents pour le week-end…
… J’ai emprunté les bottes en cuir noire de ma mère, je ne porte qu’un string noir et un soutif sexy. Dans ma main droite, la cravache d’équitation de ma sœur. Et, par terre, à mes pieds, Ahmed, mon petit copain de l’époque. Il est plié en deux, les mains coincées entre ses cuisses. Il gémit. Je n’y crois pas moi même ! Je viens de lui donner un méchant coup de pied dans les parties ! Et je suis fascinée par ce corps recroquevillé qui se tortille devant moi. Je m’attends à ce qu’il se redresse, me crie dessus en me traitant de tous les noms pour ce que je viens de lui faire. Mais non. Il reste à terre. La douleur finit par passer. Il reprend une position plus vulnérable. Allongé sur le dos, ses mains s’écartent et découvrent à nouveau son sexe. J’hésite. Vraiment ? Il a aimé ça ? M’en redemande-t-il ? Avec une gestuelle préméditée peu assurée, je glisse la pointe de la botte gauche contre son scrotum. La cravache glisse sur son torse et vient titiller son téton droit. Il bande à nouveau. Fort…
Je venais de franchir une étape décisive. Cela faisait des années que mon imaginaire était alimenté par les œuvres d’Eric Stanton, de Georges Pichard et par bien d’autres BD et romans estampillés « pour adultes », dont le nombre commençait vraiment à me poser un problème de rangement discret. J’avais pas envie que ma mère tombe dessus, sous prétexte de faire la poussière. Encore quelques mois, et j’aurai ma chambre à l’université. Ces images de femmes hyper corsetées, aux talons aiguille vertigineux, dominées ou dominantes, d’hommes torturés aux pieds de femmes altières … l’effet était immédiat. Une sensation de plaisir dans le ventre, une sécrétion visqueuse aux abords de mon sexe invitait mes doigts à en apprécier la qualité. J’étalais ce liquide si doux. J’allais puiser quelques quantités supplémentaires dans les profondeurs de mon puit. Tous ces gestes englués, glissants sur cette marre huileuse, faisaient monter inexorablement mon plaisir. J’étais Gwendoline, j’étais Madeline. Et, au moment où l’orgasme pointait, j’avais le dos d’un homme en face de moi, les chevilles largement écartées, laissant, en évidence, sa bite et ses couilles se balancer sous ses fesses. Et moi, une badine dans la main, je striais méthodiquement ce corps, de haut en bas, admirant à chaque fois l’apparition de la fine marque rouge qui suivait de quelques secondes le jouissif « clac » qui marquait la rencontre de la badine et de l’épiderme.
Ainsi, cet après midi là, étais-je passé du fantasme à la réalité. Ahmed n’était pas mon premier amant. Mais il fut mon premier « soumis ». Avant lui, d’autres amants m’avaient fait découvrir le sexe, le sexe masculin, pour de vrai. Répugnant ! Voilà ce que j’en avais pensé la première fois qu’un d’eux était venu se balancer sous mon nez. De quoi faire peur. On dirait un truc bricolé à la va-vite, rajouté, collé au dernier moment comme si le Créateur avait oublié de l’intégrer dans le reste du corps. Les autres mammifères mâles font preuve de plus de discrétion. Voilà bien une bizarrerie de l’évolution qui fait qu’un organe tende ainsi à se détacher du corps qui le porte. Ma théorie est qu’à terme, dans quelques milliers d’années, cet organe tombera à la naissance. L’humanité, enfin débarrassée de cette « virilité », pourra alors couler des jours heureux, loin des tensions, agressions, guerres et autres maux sécrétées par ces balloches. Bref, il ne m’inspire que de la répulsion, ce « paquet » flasque avec ses 2 boulettes qui baignent dans un improbable sac de chair ridée et poilue, avec cette bite informe au repos, difforme en érection et ce gland ! Mon Dieu ce gland ! J’adore mon petit clito, petit, lisse, rose et nacré à souhait. Je suis fier de lui et le vénère pour tout le plaisir qu’il m’offre. Mais quand je vois un gland qui a l’audace de ressembler à mon mignon clito en plus gros, beaucoup plus gros, alors là…
Je ne juge pas. La majorité des femmes adorent les bites. Pas moi. Je ne suis pas lesbienne pour autant. Les hommes me procurent tous les plaisirs sexuels que je veux. C’est simplement que, dès lors que je vois un sexe se gonfler avec la ferme intention de me pénétrer d’un côté ou de l’autre et donc espérer prendre du plaisir en moi, en m’utilisant, moi et mes orifices, je fuis ! Et puis, il y a leur foutre, blanchâtre, épais, poisseux, dont on ne se rince pas si facilement. Au moins, nous autres femmes, on a la liqueur fine, légère. Non ! Je me suis trop habituée à gérer mon propre plaisir pour ne pas laisser cette tâche au bon vouloir d’un homme et de son appendice. Je suis extrêmement égoïste à ce sujet et j’ai un principe simple : l’homme qui doit me donner du plaisir ne peut trouver le sien qu’au travers du mien ! Qu’il se mette ça dans la tête. Et si ça lui plait pas, qu’il aille voir ailleurs !
Ahmed fut le dernier amant à me pénétrer. Et cela lui fut interdit à partir de ce fameux samedi après midi. Pour mon plaisir et les multiples orgasmes que j’attendais de lui, il y avait sa langue. Et elle avait intérêt à bien besogner. Dorénavant, un sexe mâle ne pourrait connaître de mon anatomie que le bout de mes doigts. Et s’il voulait du plaisir, ce ne serait qu’une conséquence indirecte du mien. Cela dit, dans leur malheur, toutes ces bites qui se sont succédées après celle d’Ahmed, ont finalement eu de la chance. J’ai progressivement pris de plus en plus de plaisir à malmener et torturer ces membres « virils ». Les médiocres n’ont pas apprécié. Tant pis. Mais les autres ont pris leur pied ! Entre mes doigts, mes ongles, mes gadgets… ont jailli des orgasmes très supérieurs à n’importe quelle pénétration.
Cette absence de pénétration montra rapidement tous ses avantages. Aucun risque d’être en cloque, de chopper une saloperie, de s’intoxiquer avec une pilule … Et surtout, comme il est encore bien ancré dans l’éducation des hommes que « pénétration » = « possession », aucun homme ne pouvait prétendre que je lui appartienne ou qu’il m’appartienne. Je pouvais mener plusieurs aventures de front, sans jamais avoir le sentiment de tromper quiconque. Dans le fameux débat « est-ce que sucer c’est tromper ? » moi, je dis non ! Et puis, si un amant finissait par m’ennuyer, la rupture était d’autant plus simple, comme si notre liaison n’avait jamais été consommée !
Bref, quelques années en fac de Droit où je peaufine la nature de mes rapports avec les hommes et leur sexe. Chaque nouvelle rencontre, c’est de l’expérience en plus. J’ai travaillé mon look. Je m’inspire bien sûr des images de mes fantasmes. Je cherche une apparence austère et arrogante. Mais toujours avec un truc qui sent le sexe : des hauts talons, une jupe un peu trop courte, un chemisier blanc tout juste un peu trop ouvert. Mais surtout, vis à vis des hommes que je rencontre, une attitude soigneusement méprisante. Qu’un homme tente de me séduire, c’est immédiatement raté pour lui ! On ne me drague pas ! C’est moi qui choisis.
J’aborde le problème comme une étude scientifique. Assez vite je finis par trouver chez l’homme que je convoite, les indices qui me laisse penser qu’il me suivra dans la sexualité que je lui imposerai. Le moment crucial, c’est quand, après de plus ou moins longs préliminaires, je sens qu’il cherche à se positionner pour mettre son gland face à ma fente. Si, à ce moment là, il ne m’a pas encore fait jouir au moins une fois par un cunnilingus, le pauvre va regretter d’être venu. Dans ce cas, je me lève d’un bon et n’hésite pas à lui faire remarquer que je ne mérite pas un si piètre amant. Mais si je pense qu’il peut accepter mes règles, alors je lui attrape le sexe à pleine main et lui explique ce que j’attends de lui. En même temps, je le caresse et le masturbe, jusqu’à l’amener à l’orgasme. Après quoi, soit il disparaît à jamais, soit il me sollicite à nouveau en toute connaissance des conditions de nos rapports.
Et puis, il y a eu Stéphane. Il était mignon, celui là. Je l’aimais bien. Très amoureux, il acceptait l’absence de copulation d’autant que je lui avais fait découvrir les plaisirs sodomites. S’il voulait que je le fasse jouir à coup de gode dans le fion, il n’avait qu’à m’offrir avant une paire de bons orgasmes. Mais un jour, manifestement n’y tenant plus, d’autant que je lui avais refusé son plaisir la veille pour cause de prestation insuffisante, il tenta de me violer. La sanction, outre un magistral coup de pied dans le bas ventre, fut immédiate : out !
Il revint cependant le lendemain en rampant littéralement. Pour infléchir ma décision, il était prêt à accepter toutes mes volontés et conditions. Mais je restais ferme sur ma décision de le jeter. Sauf qu’à un moment donné, il a parlé d’argent. Evidemment, là, ça méritait un peu de réflexion. Je lui dis de me rappeler le lendemain.
Entre temps, j’appris que le papa du jeune homme avait de la tune. Et que le fiston savait lui en soutirer, rien qu’à voir ses fringues, sa montre, sa voiture et le reste. C’est sûr que l’argent de poche que me donnaient mes parents m’évitait de travailler en dehors des cours, mais ça restait juste suffisant. Un peu de beurre dans les épinards, ça fait jamais de mal !
Et me voilà, à 19 ans, avec mon premier « client ». Client, parce qu’il paie. Le fait qu’il ait le même âge que moi rend cette affaire encore plus bizarre. Mais j’assume, ça m’amuse et puis ça me permet d’acheter de jolis accessoires, vestimentaires… et professionnels !
Ma petite entreprise fonctionne pas mal. Pas difficile ; 2 ou 3 clients réguliers suffisent. Le Droit m’ennuie. Je change d’orientation pour faire de la psycho. J’étudie aussi la sexologie, la psychanalyse et pas mal de théories plus ou moins fumeuses. Mais, c’est la pratique qui m’intéresse. Je suis très ordonnée. Chacun de mes « sujets » (c’est ainsi que j’appelle les hommes qui passent entre mes mains) fait l’objet d’une fiche bien détaillée, mise à jour à chaque rencontre. Je les classe ensuite par catégories, tire des statistiques, me constitue une documentation personnelle qui s’étoffe de jours en jours.
Et puis mes parents se lassent de me payer des études à rallonge. Alors, je décroche et leur dis que j’ai un job dans une bonne boite. Du coup, faut que je passe à la vitesse supérieure. D’apprentis Maîtresse, je dois passer au stade de pro. J’ai pensé que cela ne serait qu’une formalité. Mais je me trompais.
Une paire de petites annonces dans une revue spécialisée, et hop, me voilà surbookée ! Au moins, je peux choisir mes sujets.
J’officie à leur domicile ou à l’hôtel. Ca dépend souvent de leur situation matrimoniale. Dans une petite valise, j’ai le nécessaire pour mener à bien une séance qui dure environ 1 heure. Bien que différente pour chacun, les fondamentaux restent les mêmes : j’attache, je fouette, je malmène, torture et le finis par une branlette ou l’oblige à se finir tout seul… Bien sûr, il y a l’incontournable face-sitting qui est la partie la plus agréable pour moi – mais aussi pour certains de mes sujets -. Presque de la routine.
Très tôt je me rends compte qu’il y a une différence entre ce que je peux lire dans les bouquins et mes propres expériences. C’est ahurissant comment les « choses du sexe » peuvent être présentées et analysées dans les prétendues études et autres thèses de prétendus spécialistes. C’est d’autant plus ridicule que le texte est ancien. Mais, même parmi les textes récents, j’ai l’impression que les auteurs ne savent pas de quoi ils parlent. Jusqu’aux années 70, l’homosexualité était considérée par ces experts comme une maladie. Leur influence sur les législateurs faisait de l’homosexualité un délit punit de prison… Y a pas si longtemps, ces mêmes experts prétendaient que la masturbation rendait sourd ! Quant aux fantasmes ou pratiques SM, alors là, comme pour le reste, c’est vraiment du n’importe quoi. Je ne retrouve aucune corrélation entre ce que je peux lire sur le sujet et ce que je peux vivre avec mes sujets !
Arrivent les années 2000 et l’Internet. Ca change vraiment la vision du monde. Je pensais avoir tout lu sur toutes les perversions et déviances sexuelles. Ben non ! L’imagination humaine n’a manifestement pas de limite.